Un bénévole parti pour un renfort à Mayotte
- 20 décembre 2024
- Envoyé par : mayenne
- Catégorie: Bénévolat

Le samedi 14 décembre 2024, le cyclone Chido a frappé l’ensemble de l’île de la Mayotte, y laissant des traces et des conséquences dévastatrices pour les habitants.
Le mercredi 8 janvier, Lucas Bargues, bénévole au sein de la Protection Civile de la Mayenne a quitté la région pour rejoindre une cinquantaine d’autres bénévoles de la Protection Civile à Mayotte. Une mission : aider les habitants touchés par le cyclone Chido en apportant du soutien sur le terrain.
Volontaire à Mayotte : l’expérience de Lucas Bargues, bénévole en mission
Lucas Bargues, étudiant infirmier à l’IFSI de Mayenne et bénévole actif depuis 2020 au sein de la Protection Civile de la Mayenne, a fait ses premières armes en secourisme, débutant par la formation PSE1, avant de poursuivre avec le PSE2. Très vite, son engagement s’est renforcé avec une participation régulière aux dispositifs de secours, prise de responsabilités en tant que chef d’équipe, chef de poste ou encore opérateur radio, notamment lors du festival VandB Fest’, un événement mobilisant jusqu’à 100 secouristes sur quatre jours. De 2022 à 2024, il a également été membre du conseil d’administration de l’association.
En janvier 2025, Lucas s’est porté volontaire pour une mission d’urgence à Mayotte, après le passage du cyclone Chido. Sélectionné parmi une quarantaine de bénévoles venus de toute la France, il a intégré la troisième vague de renforts envoyés sur place. Dès son arrivée, il a dû s’adapter à un climat radicalement différent : une chaleur étouffante avoisinant les 30°C. L’hébergement sommaire dans un hangar collectif, les repas composés exclusivement de rations militaires et le rythme soutenu des journées témoignaient des conditions exigeantes de cette mission de 16 jours.
Les journées débutaient dès l’aube entre 4h30 et 6h. Les missions étaient variées : dégagement des routes encombrées, nettoyage des plages et surtout maraudes dans les bidonvilles où l’aide médicale était une urgence permanente. L’une de ces maraudes, à Kaweni, a particulièrement marqué Lucas. Face à une file interminable de patients et à un manque cruel de moyens médicaux, l’équipe composée de cinq secouristes et d’une infirmière a rapidement été dépassée. Lucas raconte : “Impuissants face à tant de détresse, nous avons été contraints de faire un choix difficile, partir. Ce sentiment d’impuissance m’a profondément marqué.”
Malgré cette épreuve, Lucas tire de cette expérience une force nouvelle. Pour lui, la Protection Civile est bien plus qu’un engagement, c’est une famille, un lieu d’apprentissage, de dépassement de soi et de solidarité. Il conclut : ”Mon engagement bénévole m’a fait grandir. Il m’a appris à écouter, à agir et à être utile.”